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haile seillasie
22/06/2005 00:42
En effet, le "Roi des Rois, Seigneur des Seigneurs" (1 Timothée 6:15) de la Bible ressemble beaucoup aux titres traditionnels millénaires de Sa Majesté Impériale Haïlé Sélassié Ier : "Empereur d'Ethiopie, Roi des Rois, Seigneur des Seigneurs, Lion Conquérant de la Tribu de Juda, élu de Dieu, Lumière de l'Univers". Puisant à la fois dans le marxisme, le christianisme], la culture africaine et plus tard l'hindouisme, Howell considère Sélassié (ou "Jah", de Jahovah) comme le messie et propose dès lors une interprétation afrocentriste de la Bible.
Cultivant le chanvre, considéré comme un sacrement (fumé dans les calices) et le diffusant dans l'île, il est arrêté pour sédition en 1933, puis il est interné à l'asile à plusieurs reprises, alors que le Pinacle est détruit maintes fois par la police. Différents mouvements éthiopianistes de libération, parfois menés par des farfelus comme Prince Emmanuel, se développent parallèlement en Jamaïque. Ils prennent pourtant peu à peu un nom générique, Rastafari, et visent, en partie, à restituer à l'homme noir le rôle important qu'il a joué dans la civilisation, à commencer par la Bible, où les ancêtres Juifs de Sélassié seraient naturellement, comme lui, Noirs : Moïse, Jésus, etc. Progressivement, et selon le voeu de Jésus et des Nazaréens (Nombres 6-5), beaucoup de Rastafariens ne se coupent ni la barbe ni les cheveux, (lien) une coiffure souvent comparée à la crinière du Lion de Juda sacré. Des "locks" (tresses) ou "dread (épouvante) locks" se forment ensuite naturellement dans leurs cheveux crépus (tous les "dreads" jamaïcains ne sont pas pour autant rastas, et inversement certains, les "bald heads", à la tête rasée diront : "Rasta est dans le cœur").
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